Le rôle des émotions

Pourquoi mettre de l’émotion dans ses prises de #parole ? 🗣️

Quand on doit présenter un projet en comex, #pitcher son entreprise, on est bien souvent dans le pragmatisme, la technique et les chiffres.

Les informations passent mais ne marquent pas nécessairement les esprits.

La technicité et la logique ne font pas tout.

On doit avoir intérêt et du plaisir à vous écouter.

Vous devez susciter l’envie et l’adhésion et générer de l’empathie.

✅ Pour cela, il faut être en capacité de faire vibrer l’autre, de provoquer une réaction.

Et pour cela, rien ne vaut les #émotions. 🎨 En effet, le cerveau réagit aussi avec les émotions, il doit vibrer, de peur ou de joie. 🎭

C’est encore ce qui nous distingue de l’IA.

✅ J’y ai été confrontée alors que je travaillais mon propre pitch !

J’expliquais le besoin constaté, ma solution et ma différenciation sur ce marché concurrentiel. J’imaginais être très pro et très carrée.

Mais il manquait l’essentiel, pour donner envie, l’émotion !

Je l’ai retravaillé et le ton est devenu très différent, plus #authentique et plus #convaincant.

✅ Mettre de la vie, nous confronter à nos expériences, à ce que nous sommes est essentiel pour bien faire passer des messages et être percutant. ⛳

✅ En voici un bel exemple :

« Après un très long discours technique … d’un ennui mortel… nous avions tous hâte que cela se termine.

François Mitterrand pose les feuillets sur son pupitre. La salle applaudit poliment, mais lui, reste debout et improvise :

 » Et je terminerai par des mots plus personnels… »

Les députés relèvent la tête.

« Il se trouve que les hasards de la vie ont voulu que je naisse pendant la Première Guerre mondiale et que je fasse la Seconde. J’ai donc vécu mon enfance dans l’ambiance de familles déchirées, qui toutes pleureaint des morts et entretenaient une rancune, et parfois une haine, contre l’ennemi de la veille. L’ennemi traditionnel ! »

L’émotion prend place dans un Parlement médusé.

La fin du discours :  » Il faut vaincre notre histoire. Et pourtant, si on ne la vainc pas, il faut savoir qu’une règle s’imposera, mesdames et messieurs : le nationalisme, c’est la guerre ! »

(Propos rapportés dans le livre « Les plumes du pouvoir » de Michael Moreau, Editions Plon)

Faites entendre votre voix

Lors d’une prise de parole, la voix est votre instrument.

Ce n’est ni le micro, ni vos notes et encore moins votre PowerPoint.

Même si votre argumentaire est brillant, sans voix, vous n’irez pas loin.

La voix doit donc être travaillée.

Je ne dis pas modifiée, mais travaillée et alignée avec votre propos.

Il faut savoir par exemple hausser le volume, appuyer sur certaines consonnes…

Pourquoi ?

Voici un exemple parmi d’autres et que je trouve très juste, l’occasion aussi d’une recommandation lecture inspirante :

« Lors d’une audience de comparution immédiate (…) où les affaires se ressemblent toutes plus ou moins (…), où les arguments relèvent tous du même registre, il n’existe qu’une seule façon de réveiller l’auditoire : la voix !(…) les plaidoiries les plus convaincantes passent le plus souvent par des voix convaincantes. Ce qui est incontestable, c’est la nécessité d’avoir une voix audible. »

Ces propos que je cite sont ceux de Clarisse Serre, avocate, et tirés de son livre « La lionne du barreau », paru chez Sonatine Editions

Je vous en recommande la lecture !

D’un ton direct et percutant, sans fioriture, elle évoque son métier d’avocate pénaliste à Bobigny.

C’est dense, engagé, franc, et passionné ! C’est un bel aperçu de cette profession, et un petit bout du voile soulevé sur les pénalistes et notre système judiciaire.

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LIRE OU NE PAS LIRE SES NOTES ?

Vendredi, le week-end s’annonce !

Le moment de commencer à se poser, souffler, respirer.🍁

Pour bien finir la semaine, pas de grand discours mais une parole simple, un retour à l’essentiel.⛳️

Parce qu’en #coaching de prise de parole, revient souvent LA question !!

Est-ce que je peux lire mes notes 📝 ?

Pour répondre, j’emprunte les mots d’un ténor du barreau qui explique ne jamais avoir de notes pour ses plaidoiries !

Il explique (et cela vaut pour toutes les prises de parole, #pitch…) :

« Plaider est un art oral …
C’est une façon de s’adresser à un tiers.

Comment imaginer alors qu’on lise un papier ?

Ce serait … ennuyeux au possible, aucune vie n’existerait.

On regarde, on parle avec sa bouche, ses mots, ses yeux, avec une certaine manière d’être.

Quand on lit, on ne parle pas, on récite le discours d’un autre, même si cet autre, c’est soi-même. »

Ce sont peu ou prou les paroles de Maître Jean-Yves Le Borgne, interrogé par @Paroles d’avocats (Lien en commentaire).

Un ténor parmi les ténors ! La recette doit donc être bonne !

En résumé :

📌 Ne pas avoir de notes 🗒 : je le laisse à votre appréciation, à vos préférences. Elle peuvent servir ponctuellement et rassurer.

📌 Ne pas lire ses notes 📖 : je vous renvoie aux propos de Jean-Yves Le Borgne. Sauf à vouloir faire une intervention éteinte, ennuyeuse et sans vie, évitez de lire vos notes quand vous prenez la parole !

Vous en dites quoi ?

Votre avis, vos expériences m’intéressent👇 et des milliers de like m’intéressent également ! Vous savez ce qu’il vous reste à faire 😉

Si vous souhaitez développer votre charisme à l’oral et apprendre à ne plus lire vos notes, en équipe ou en individuel, contactez-moi : 📬contact@advocatio.fr

#prisedeparoleenpublic#avocat#plaidoirie

UNE ORATRICE à L’ASSEMBLEE

Si je vous dis :

 » Produit, consomme, crève »

ou :

« le chaos, c’est vous,
la provocation, c’est vous,
la violence sociale, c’est vous ».

Qui est-ce ?

Des indices :

✅une éloquence travaillée : Rythme ternaire, épiphore …

✅ un style direct et percutant où le fond de la pensée est aligné avec le vocabulaire utilisé et le recours aux formules comme des uppercuts, opposant le camp du bien et celui du mal, bref une seule et même couleur, fil rouge qui transpire à chaque instant

✅ une voix grave et un regard direct.

👉 Ce sont quelques-uns des éléments qui composent la signature rhétorique de la Députée Mathilde Panot, Présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

Interrogée sur son style direct et sans concession, elle déclare « ce n’est pas réservé aux hommes d’être tribun et aux femmes d’être douces….ce temps-là est révolu ». Elle explique avoir été formée par Jean-Luc Mélenchon et avoir travaillé la prise de parole.

💡 Que peut-on en retenir ?

🚀 que la prise de parole (quelle que soit sa forme) s’apprend et se travaille (il n’y a pas de mystère)

🚀 que l’on peut être une femme et s’exprimer de façon forte, abrupte

🚀 que la clé réside notamment dans l’authenticité. Elle dit ce qu’elle pense et comme elle le ressent. L’alignement (la congruence) est parfait, il n’y a pas de jeu de déclamation ou d’interprétation.

Les prises de parole de Mathilde Panot ne laissent pas indifférents (quelles que soient nos idées politiques), elles marquent les esprits.

C’est une femme, ancrée dans son époque. Que l’on partage ou pas ses opinions politiques, elle fait partie de celles qui osent donner de la voix.

Vous la connaissez ?


Un outil pour convaincre

Une chose essentielle à savoir !

🎤 Quand vous plaidez ou quand vous prenez la parole en public, vous êtes concentrés sur votre dossier, vos arguments et sur vos supports, notes ou ppt. Et cela peut engendrer un sérieux problème !

🎤 En effet, si la maîtrise du dossier et de la parole est un préalable indispensable à toute prise de parole en public, cela reste totalement insuffisant !

Il manque un élément essentiel, celui qui fera de vous un bon orateur et qui vous permettra de convaincre plus facilement. 💪💪

🪄Cet élément, c’est le public. Votre auditoire. Vos juges.

✅ Pourquoi ?
Quand vous plaidez ou quand vous prenez la parole en public, vous ne le faites pas pour vous mais pour celui qui vous écoute, pour celui que vous devez convaincre. Vous devez donc le considérer.

✅ C’est-à-dire ?
💡Le considérer, c’est penser à lui quand vous préparez votre intervention ou votre plaidoirie et orienter en fonction vos arguments, vos exemples.

💡Le considérer, c’est vous adapter à lui quand vous parlez. C’est engager un dialogue, entrer en connexion avec lui, le sentir.
Ainsi, par exemple, lors d’une plaidoirie, c’est avec les juges auxquels nous nous adressons avec lesquels nous devons entrer en connexion, pas avec le public, ni le contradicteur.

✅ Comment ?
💡Il existe différentes techniques, astuces qui passent tant par le corps que par les mots et que nous travaillons en atelier de coaching de prise de parole.

💡Mais la première d’entre elles est bien de prendre conscience que vous vous adressez à quelqu’un et pas à un mur !
Prenez de la hauteur et du recul pour être attentif et observer votre auditoire ! Vous êtes sur la bonne voie si, après votre intervention (et pendant !), la première question que vous vous posez n’est pas « est-ce que j’ai tout dit ?» mais « est-ce qu’ils ont compris ? ».

Selon moi, entrer en connexion avec l’auditoire est sans doute un des points les plus importants, si ce n’est le plus important, pour être un orateur convaincant.

« Je ne dis pas que l’orateur doit se plier aux opinions de l’auditoire. C’est exactement le contraire. Le but qu’il se propose est de plier l’auditoire à son opinion. Dans toute agglomération humaine, …, il s’établit spontanément une disposition commune, une semblable manière de réagir, un climat, comme on dit aujourd’hui, il serait plus exact de dire : une complicité. Celui qui parle doit deviner le secret et faire partie du complot » (Jacques Charpentier, « Remarques sur la parole », une vieille édition trouvée par chance mais le livre vient d’être réédité).

Prendre en considération l’autre n’est pas chose facile. Cela s’apprend et vient avec la pratique.

| le mot de la semaine : L’EUPHEMISME


 
On l’a souvent dit : pour être percutant à l’oral 🎯, il faut parler avec style.


Trouver le vôtre bien sûr et aussi recourir aux figures de style qui donnent du relief aux prises de parole.🗝

Aujourd’hui, l’euphémisme.


🔎 C’est une figure de l’atténuation.


Plus exactement, l’euphémisme est l’expression atténuée d’un mot dont l’expression directe serait trop choquante.


✔Par exemple : « Disparu » pour « mort » est un euphémisme.


✔Concrètement, il permet d’adoucir une nouvelle difficile, de ménager un interlocuteur.


✔En matière politique, il permet de faire passer des couleuvres plus facilement !  Il est l’illustration du politiquement correct, pour atténuer, voire cacher, une vérité trop dure. Par exemple, on parle de prélèvement plutôt que d’impôt …
 
Et vous ? Utilisez-vous l’euphémisme ?

La prochaine fois, nous parlerons de la coquecigrue. Vous vous souvenez ? 
🥛 : « Euphémisme, euphémisme, euphémisme, mais pas du tout ! C’est une coquecigrue ! » (Publicité « l’essentiel est dans #Lactel », 1990 😉)

Ateliers de prise de parole en public #advocatio 📧 contact@advocatio.fr

Savoir pérorer

Pour faire un bon discours, il est important de pérorer…

Non il n’est pas question de se lancer dans un discours prétentieux, … mais de savoir conclure son intervention. En rhétorique, la péroraison constitue la dernière des cinq parties d’un discours structuré. Elle permet de récapituler les points traités dans le discours et de le conclure.

C’est la dernière impression que vous allez laisser à votre auditoire pour emporter son adhésion. Elle est donc essentielle.

C’est pourquoi il faut la préparer soigneusement en amont de l’intervention et ne pas se contenter d’un rapide et expéditif, « voilà, merci … »

Le Charisme

Utiliser la question rhétorique

C’est une figure de style qui consiste à poser une question qui ne suppose pas de réponse mais dont la réponse est évidente et qui entraîne l’assentiment presque obligatoire de l’interlocuteur. Très utilisée en politique et aussi… en plaidoirie.

Exemples :

« Vous croyez vraiment que c’est à l’école de garder un individu qui avait un casier judiciaire à 19 ans en troisième ? » (Nicolas Sarkozy, émission À vous de juger, 8 mars 2007),

« Doit-on ne rien faire et attendre que l’entreprise coule et tous ses emplois avec ? »

Très efficace à condition, comme toutes les bonnes choses, de ne pas en abuser !