LE POUVOIR DE LA METAPHORE

C’est un procédé que j’utilise beaucoup pour expliquer mes idées, mes actes et donc un outil important pour convaincre.

Le constat est assez simple : Pour faire passer ses idées, encore faut-il que votre auditoire vous comprenne !

Or, votre auditoire ne parle peut-être pas le même langage technique que vous, ne travaille peut-être pas dans le même domaine etc.

Autant de risques d’incompréhension car ce qui vous est familier ne l’est pas forcément pour celui vous écoute, quels que soient ses diplômes ou son expérience professionnelle.

Vous devez donc faciliter la compréhension de votre message, le rendre évident et clair pour ceux qui vous écoutent. 💯

Pour cela, vous pouvez donner des points de repères, des points de comparaison avec des choses que votre auditoire connaît ou maîtrise. 🎯

Rien de tel alors qu’une métaphore !

💡 La métaphore est une figure de style de l’analogie, c’est à dire qu’elle consiste à employer un terme concret pour exprimer une notion abstraite par substitution analogique, sans qu’il y ait d’élément introduisant formellement une comparaison (Larousse).

💡La métaphore filée est une figure de style constituée d’une suite de métaphores sur le même thème.

C’est donc le recours à une image.

Par exemple : « la 5ème vague du Covid », alors que, bien évidemment, ce n’est pas une véritable vague qui nous arrose mais l’image est très parlante sur ce qui nous tombe dessus.

Pour la prise de parole, j’ai souvent recours à ce procédé pour expliquer ce que doit être une bonne intervention (pitch, discours ou plaidoirie).

Souvent, je file la métaphore d’une carte routière et du réseau routier !

L’objectif devient une direction, les mots de transition et le rythme la signalétique. On prend l’autoroute 🛣️ ou les chemins de traverse 🏞️ mais surtout on est une boussole 🧭 qui guide l’auditoire vers la destination finale.

Vous voyez l’idée ?

Est-ce que vous avez recours à la métaphore pour expliquer votre métier par exemple ? 

| le mot de la semaine : L’EUPHEMISME


 
On l’a souvent dit : pour être percutant à l’oral 🎯, il faut parler avec style.


Trouver le vôtre bien sûr et aussi recourir aux figures de style qui donnent du relief aux prises de parole.🗝

Aujourd’hui, l’euphémisme.


🔎 C’est une figure de l’atténuation.


Plus exactement, l’euphémisme est l’expression atténuée d’un mot dont l’expression directe serait trop choquante.


✔Par exemple : « Disparu » pour « mort » est un euphémisme.


✔Concrètement, il permet d’adoucir une nouvelle difficile, de ménager un interlocuteur.


✔En matière politique, il permet de faire passer des couleuvres plus facilement !  Il est l’illustration du politiquement correct, pour atténuer, voire cacher, une vérité trop dure. Par exemple, on parle de prélèvement plutôt que d’impôt …
 
Et vous ? Utilisez-vous l’euphémisme ?

La prochaine fois, nous parlerons de la coquecigrue. Vous vous souvenez ? 
🥛 : « Euphémisme, euphémisme, euphémisme, mais pas du tout ! C’est une coquecigrue ! » (Publicité « l’essentiel est dans #Lactel », 1990 😉)

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Le mot de la semaine : Zeugma

Pour le premier mot de l’année, commençons par la dernière lettre de l’alphabet !

Attention, derrière cette phrase se cache une figure de style évoquée en 2020, laquelle ?

On ne le répètera jamais assez, pour une prise de parole impactante, il faut enrichir son vocabulaire, jouer avec les mots, les tournures, les sonorités et user des figures de style.

Celle du jour : le zeugma ! Intéressant à placer dans un diner ou dans un scrabble, le zeugma est aussi une figure de style à laquelle nous avons souvent recours, sans le savoir et qui allège bien des interventions.

Le zeugma est un procédé consistant à faire dépendre d’un même mot deux éléments qui entretiennent avec lui un rapport différent. Concrètement, c’est une construction (une forme d’ellipse) qui consiste à ne pas répéter un mot ou un groupe de mots déjà exprimés dans une proposition immédiatement voisine.

Par exemple :
– La salle de réunion était pleine de collaborateurs, et les cerveaux d’idées.
– Retenez cette date et une place au restaurant !
– Pour un exemple plus littéraire : « L’air était plein d’encens et les prés de verdure » (Hugo, Source : Le Robert).

L’intérêt : de la fluidité, de la légèreté

Le mot de la semaine : Chiasme

Connaissez-vous le chiasme ?

C’est une figure de style qui consiste à créer un effet de miroir entre les éléments d’une phrase. Les éléments se répondent de façon à créer soit un parallèle soit une antithèse : à un adjectif et un nom, répondent un nom et un adjectif.

Par exemple :

« Blanc bonnet et bonnet blanc « , ou le chiasme parfait !

Ce n’est point parce qu’il est difficile que nous n’osons pas ; c’est parce que nous n’osons pas, qu’il est difficile.” Sénèque


L’effet du chiasme : donner du rythme et instaurer une répétition.

Et si on croisait le fer ?

Expression imagée pour signifier que l’on s’oppose lors d’un conflit, au sens propre, se battre à l’épée.

Après, nous pourrions aller prendre un verre. La réalité (nous allons boire de l’eau, du vin … dans un verre, et non pas littéralement, boire le verre) cède là-aussi place à l’image. Pour parler facilement, on utilise une forme de raccourci, qui a la mérite de la simplicité et de l’efficacité.

Ce raccourci porte un nom, c’est la métonymie. Du grec « changement de nom », la métonymie est une figure de style dite de substitution qui consiste à désigner un concept par l’intermédiaire d’un autre avec lequel il entretient un lien logique.

C’est une figure de substitution

La relation entre l’élément dont il est question et celui qui est sous-entendu est diverse.

Par exemple : le contenant pour le contenu (prendre un verre), le lieu pour la chose (l’Elysée communiquera ce soir), l’artiste pour l’oeuvre (j’ai relu tout Sartre).

C’est bref, imagé, génère une forme de proximité donc utile dans une prise de parole pour la rendre efficace et donner l’apparence de la spontanéité.

Un outil rhétorique pour gagner en éloquence

Comment donner du relief à ses prises de parole ?

Il existe différentes techniques afin de rendre une prise de parole efficace et gagner l’écoute, voire l’adhésion de l’auditoire.

Parmi elles, l’épanorthose.

C’est une figure de style qui consiste à corriger son propos afin de le renforcer, le nuancer, le préciser.

Par exemple :

« J’espère, que dis-je, je suis sûr que l’on vous rendra justice »
« Le nez de Monsieur Cambremer n’était pas laid, plutôt un peu trop beau, trop fort, trop fier de son importance».
Et bien sûr : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! ».

Le but ?

Donner du relief en exprimant votre opinion de façon plus frappante, voire de façon humoristique ou ironique.

Le mot de la semaine : l’aposiopèse

Avant de partir en weekend, une astuce d’orateur : l’aposiopèse.

De quoi s’agit-il ? Encore une figure de style.

Elle peut se matérialiser comme ça : « … ».

C’est en réalité un procédé qui consiste à suspendre le sens d’une phrase en laissant à votre auditoire le soin de la compléter.

L’aposiopèse, c’est donc un silence, une rupture en plein milieu de la phrase.

Elle fait naître une émotion, un suspense, et présente aussi l’avantage de reprendre son souffle ou ses idées !

Ainsi, la prochaine fois que vous parlez, n’ayez pas peur du silence !

Le mot de la semaine : la symploque

C’est une figure de style.

C’est une anaphore et une épiphore.

Facile !

L’anaphore, vous connaissez : « moi, Président…. ».

L’épiphore, c’est pareil, c’est la répétition mais placée en fin de phrase.

Concrètement la symploque, c’est donc une double répétition : les mêmes mots en début et les mêmes mots en fin de phrase. L’effet est marquant dans un discours.

Un exemple ? « On nous dit que la gauche n’a aucune chance mais rien n’est écrit. On nous dit qu’elle ne rassemblera jamais, qu’elle en est incapable, rien n’est écrit. On nous dit que l’extrême droite est qualifiée d’office pour le second tour, rien n’est écrit. On nous dit que François Fillon est déjà le prochain président de la République, rien n’est écrit. »

Reste une question : qui a parlé ?

Le mot de la semaine : la prétérition

Très utilisée, notamment en politique (mais c’est aussi vrai pour les plaidoiries), c’est une figure de style qui consiste à dire ce que l’on ne va pas dire … pour mieux le dire !

Vous me suivez ?

Bref on déclare passer sous silence une chose dont on parle néanmoins par ce moyen (Larousse). Intéressante car elle titille inévitablement l’attention de votre interlocuteur.

Des exemples ?

En général, les phrases débutent de ces façons : « Je ne vais pas vous dire que … » « Nous ne sommes pas venus pour … » « Inutile de vous dire … ».

A vous de parler !

La paronomase

C’est une figure de style qui consiste à utiliser dans une même phrase des mots dont la prononciation et l’orthographe se ressemblent, mais dont le sens est différent.

Elle donne de la force au discours par la rime, son phrasé presque musical. Elle s’ancre facilement dans l’esprit de l’auditoire.

Par exemple :

« Tu parles, Charles ! »

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

A vous d’en trouver d’autres  !