Fêtons le 13 septembre !

Le saviez-vous ❓

Le 13 septembre n’est pas un jour comme les autres !

Car on célèbre l’éloquence !

Plus exactement, on fête Jean d’Antioche, dit Jean Chrysostome.

Son nom (chrysóstomos) signifie « à la bouche d’or ».

Il était Archevêque de Constantinople et un grand prédicateur.

Il prêchait debout au milieu de la foule, usant de procédés oratoires et faisant montre d’une grande éloquence.

On dit que son style était accessible au plus grand nombre, concret, qu’il était authentique et élégant et toujours à la recherche de la vérité, s’élevant contre les injustices et le péché.

« La parole, voilà l’instrument du médecin des âmes. Elle remplace tout : régime, changement d’air, remèdes. C’est elle qui cautérise ; c’est elle qui ampute. Quand elle manque, tout manque. C’est elle qui relève l’âme battue, dégonfle la colère, retranche l’inutile, comble les vides, et fait, en un mot, tout ce qui importe à la santé spirituelle. Quand il s’agit de la conduite de la vie, l’exemple est le meilleur des entraînements ; mais pour guérir l’âme du poison de l’erreur, il faut la parole, non seulement quand on a à maintenir la foi du troupeau, mais encore quand on a à combattre les ennemis du dehors. »

C’est le saint patron des orateurs.

Couper ou ne pas couper la parole ?

Comment prendre la parole sans couper la parole ❓

Cette question m’a été posée par un élève de 14 ans.

J’étais avec une classe de collégiens pour leur faire découvrir la prise de parole en public et son pouvoir : s’exprimer, partager ses idées, ses convictions, comprendre l’autre, débattre, développer son esprit critique…

L’un des élèves est placé en retrait. Il m’a été présenté comme timide et peu loquace.

Pourtant, dès le début, il montre de l’envie, de l’intérêt.

Très vite, il participe, pose des questions. La voix est fluette et peu assurée mais il y va.

Il nous livre une belle définition de la #bienveillance.

Il nous explique aussi : « Quand quelqu’un parle, on l’écoute, on ne le coupe pas. »

La classe approuve, nous évoquons le respect, l’écoute. C’est formidable de les entendre débattre entre eux ! 🗣️

Puis, l’élève en question reprend la parole et nous explique qu’il aimerait parler plus chez lui le soir à la maison mais que les adultes parlent tout le temps et qu’il ne peut donc pas s’exprimer.

Il nous demande alors : « Quand quelqu’un parle, parle, parle et prend toute la place, comment faire ? » 🔇

On essaie de trouver des réponses, des trucs de prise de parole, par exemple : rebondir sur un mot ou questionner.

Ce à quoi il nous répond : « mais c’est couper la parole à l’autre ! C’est pas respectueux…. ». 🚫

Pas tout à fait faux ! Bien sûr, ses camarades lui ont conseillé de parler à ses parents sur son souhait de s’exprimer.

Mais, depuis, je m’interroge.

Quel levier de prise de parole mettre en place tout en restant respectueux (on pourrait dire assertif) ?

Et vous quel conseil, quel truc, donneriez-vous à ce collégien ?

Je lirai avec intérêt vos commentaires. Je retrouve bientôt cette classe et nous reprendrons cette réflexion, je vous en reparlerai.