Couper ou ne pas couper la parole ?

Comment prendre la parole sans couper la parole ❓

Cette question m’a été posée par un élève de 14 ans.

J’étais avec une classe de collégiens pour leur faire découvrir la prise de parole en public et son pouvoir : s’exprimer, partager ses idées, ses convictions, comprendre l’autre, débattre, développer son esprit critique…

L’un des élèves est placé en retrait. Il m’a été présenté comme timide et peu loquace.

Pourtant, dès le début, il montre de l’envie, de l’intérêt.

Très vite, il participe, pose des questions. La voix est fluette et peu assurée mais il y va.

Il nous livre une belle définition de la #bienveillance.

Il nous explique aussi : « Quand quelqu’un parle, on l’écoute, on ne le coupe pas. »

La classe approuve, nous évoquons le respect, l’écoute. C’est formidable de les entendre débattre entre eux ! 🗣️

Puis, l’élève en question reprend la parole et nous explique qu’il aimerait parler plus chez lui le soir à la maison mais que les adultes parlent tout le temps et qu’il ne peut donc pas s’exprimer.

Il nous demande alors : « Quand quelqu’un parle, parle, parle et prend toute la place, comment faire ? » 🔇

On essaie de trouver des réponses, des trucs de prise de parole, par exemple : rebondir sur un mot ou questionner.

Ce à quoi il nous répond : « mais c’est couper la parole à l’autre ! C’est pas respectueux…. ». 🚫

Pas tout à fait faux ! Bien sûr, ses camarades lui ont conseillé de parler à ses parents sur son souhait de s’exprimer.

Mais, depuis, je m’interroge.

Quel levier de prise de parole mettre en place tout en restant respectueux (on pourrait dire assertif) ?

Et vous quel conseil, quel truc, donneriez-vous à ce collégien ?

Je lirai avec intérêt vos commentaires. Je retrouve bientôt cette classe et nous reprendrons cette réflexion, je vous en reparlerai.

JOYEUSES FETES A TOUS !

Cher tous,

✨ Quelques mots pour vous souhaiter de très belles fêtes et pour vous remercier.

Grâce à vous, cette année a été riche d’échanges et de découvertes, riche de paroles et de rencontres, riche de questions et de progrès, les vôtres et les miens !

AdVocatio continue sur sa lancée !

Un grand merci pour votre enthousiasme, vos bons mots et votre confiance !

Heureuses fêtes à tous ! A très vite ! ✨

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L’art de l’improvisation

Le discours de la semaine est riche d’enseignements.

D’abord par la sincérité avec laquelle l’oratrice se dévoile et raconte son parcours, ses échecs :

« En me cachant, je me coupais d’une grande partie de mes moyens de communication ».

Ensuite, par cette structure invisible et pourtant bien présente du récit propre au storytelling

Enfin, par la découverte de l’improvisation.

« L’improvisation (…) c’est être à 100 % dans l’instant présent » dit-elle.

Parler, communiquer, c’est effectivement cela. Etre en permanence en lien avec son auditoire, le sentir, le prendre comme il est, et ne pas rester dans sa bulle.

Ecoutez son histoire, retenez ses expériences et laissez vous bercer par sa voix.

L’oratrice, Cyrille Aimée, est chanteuse de jazz et partage les clés de l’improvisation musicale, transposables à tout discours.

C’est par ici : https://www.youtube.com/watch?v=eWdw2mv144U

L’anacoluthe

L’anacoluthe est une rupture de la cohésion syntaxique de la phrase. Plus simplement, il s’agit d’une rupture dans la construction d’une phrase.

En résumé, vous ne finissez pas la phrase comme vous l’avez commencé.

Par exemple : « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face du monde en eût été changée ». Pascal, Pensées, 392.

Son intérêt : l’effet sur le rythme avec la rupture, la surprise créée, et l’impression de suivre votre pensée en direct.

Autant d’éléments qui permettent de mieux capter l’attention de l’auditoire.

Réussir sa visioconférence

Confinement oblige, nos échanges professionnels se font par caméras interposées. Pour rendre cette prise de parole efficace, quelques conseils, notamment si vous en êtes l’organisateur.

La préparation

  • Plus que jamais, sachez ce que vous avez à dire et évitez l’improvisation ! Préparez votre intervention à l’avance et gardez à portée de main une feuille de route avec l’objectif de la réunion, le déroulé prévu (les points, qui dit quoi, les questions-réponses)
  • Fixer un timing (de 15 minutes à 1 heure selon le nombre de participants)
  • Adresser un email la veille aux participants précisant l’objet de la réunion, l’ordre du jour, le passage des interlocuteurs
  • Choisir avec soin son emplacement : que l’on vous voit bien, sans contrejour, sans distraction pour l’œil (un coin rangé et sobre)
  • Tester le micro

Préparer avec un ordre du jour, répéter en se filmant permettent de gagner en fluidité et en efficacité. Cela optimisera l’écoute.

L’animation

  • Démarrer la réunion : commencer par une ronde avec les présents, leur demandant leur état d’esprit, comment ils vont, ce qui permet aux retardataires d’arriver sans avoir à reprendre la réunion
  • Annoncer les règles : la durée, l’ordre du jour et la prise de parole chacun son tour ou en levant la main, demander à éteindre les micros pour éviter les bruits parasites
  • Quand vous parlez, parlez normalement, faites des pauses brèves entre les mots, regardez la caméra et non l’écran. Ne monopolisez pas la parole.

Interpeller nommément les personnes, citer leur nom, leur demander leur avis. L’interaction est indispensable.

Parler en public n’est pas toujours simple !

Jugez un peu :  « A cette époque et pendant de nombreuses années encore, j’étais incapable de rien dire (hormis pour une riposte tenant en une phrase) que je n’eusse pas au préalable couché sur le papier ou appris par cœur. Je n’avais jamais eu l’occasion, comme les jeunes gens qui fréquentent l’Université, de parler à l’improviste dans de petites sociétés de débats, de toutes sortes de sujets. Je devais donc essayer de prévoir la situation et avoir un certain nombre de variantes susceptibles de répondre aux diverses possibilités. J’arrivai donc avec un plein carquois de flèches de toute forme et de tout calibre, dont certaines, espérais-je, toucheraient au but ». Qui parle ? A vos claviers !

Seriez-vous glossophobe ?

La glossophobie est la peur de parler en public.

Elle se manifeste de différentes façons. Par exemple :

  • le sentiment de peur,
  • des sensations physiques (boule au ventre, mains tremblantes, gorge sèche…),
  • stratégies d’évitement…

De très nombreuses personnes en souffrent, de façon plus ou moins importante et plus ou moins handicapante.

Il existe des solutions pour diminuer cette peur, la faire disparaître, et même prendre plaisir à s’exprimer.

Quelle sera la vôtre ?

Il est possible de vous aider à la trouver.